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Campagne du Soldat Henri DARFEUILLE.

84ème Régiment d'Infanterie.







DARFEUILLE Henri est appelé à l'activité le 8 octobre 1915. Il arrive le jour même au 98éme Régiment d'Infanterie basé à Roanne caserne Werlé.



Il est appelé le 8octobre 1915 et rejoint le 98ème Régiment d'Infanterie qui se trouve alors dans le secteur de la ferme d'Attiches.





Secteur d'Attiches(26 septembre 1915 - 24 février 1916).


En Octobre et novembre le Régiment sera en déplacements continuels en arrière du front, entre Montdidier et Demuin. Un jour, il eut l'honneur de défiler sur le plateau de Malpart devant le général Joffre, le vainqueur de la Marne, le Père la Victoire. Dans le secteur de la Ferme d'Attiches, de fin novembre à fin janvier, il mettra à profit l'expérience acquise dans l'organisation du Bois des Loges. Et quand, le 1er février, il embarquera en chemin de fer par alerte pour être transporté au sud de la Forêt de Compiègne, les soldats seront frais, dispos, alertes, le coeur et le corps bien en forme, parés, comme disent les marins, pour toutes les aventures.



Verdun - Mort-Homme (25 février - 17 mars).


La bataille de Verdun a commencé le 21 février. Le Kronprinz a résolu d'avaler Verdun. Les nombreux et formidables combats absorberont beaucoup de divisions. La nôtre a l'honneur de sauver la forteresse.

En effet, le 25 février, le régiment s'embarque en chemin de fer à Pierrefonds et descend à Revigny. Alors, commence une série de marches sur un sol dévasté, massacré par les obus, à travers des villages que les boches ont incendiés à la main. Et nous atteignons le Bois Bouchet où, glacés jusqu'aux os, nous dormons à poings fermés sous nos toiles de tente. Le 11 mars, nous sommes aux Bois Bourrus et le 12, à 4 heures, nous attaquons le Bois des Corbeaux. Les bataillons s'avancent dans un ordre parfait, parce qu'ils ont la chance de n'être bombardés que par des obus de gros calibre. Et ils franchissent la tranchée de 1ère ligne où sont blottis quelques éléments du 139ème et du 92ème. Mais ils n'ont pas plutôt atteint la crête, face au Bois de Corbeaux et à Cumières, qu'ils sont arrêtés par le feu des mitrailleuses tapies aux lisières du bois. Il est absolument impossible de progresser. Nos pertes sont graves.

Ordre nous est donné de nous replier sur les tranchées arrières. Jusqu'au 17, nous irons et viendrons sur ce sol chaotique. Nous subirons des bombardements, des tempêtes inouïes d'obus qui brisent les nerfs et broient la pensée. À plusieurs reprises, le boche nous attaque avec vigueur, mais nous l'arrêtons malgré ses seringueurs d'huile enflammée.

Le 1er bataillon avait reçu une mission spéciale. Le 8, il nous avait quittés. Il avait franchi les Bois Bourrus et le dangereux carrefour de la Ferme La Claire, traversé les pans de murs que furent Chattencourt et progressé lentement, péniblement, en poussière humaine, jusqu'à ses emplacements définitifs. Enfin, il tente à plusieurs reprises d'enlever 2 ouvrages cerclés d'épais réseaux. Émietté, il se replie sur le Mort-Homme. Là, c'est l'enfer, le fracas des gros obus dont les énormes panaches noirs ou jaunes sales s'étalent comme pour envelopper le mont d'un suaire. Rien n'y fera. Nous resterons maître du Mort-Homme et des milliers de boches mordront le sol.



Secteur Nouvron - Vingré (23 avril - 15 octobre).


Après quelques jours d'un repos très relatif au Bois Bouchet, on nous embarque en autos, puis en chemin de fer, et nous cantonnons près de Crépy en Valois. Nous quittons ce délicieux pays le 23 avril pour aller remplacer en ligne, dans le secteur de Nouvron - Vingré, le 352ème d'infanterie, régiment du lieutenant-colonel Gaube. C'est un secteur organisé, mais il y a toujours à faire, d'autant que par ses mines l'ennemi s'entend à nous donner du travail. Comme toujours, on se met à la besogne avec le plus parfait entrain. Nous construisons des abris, des PC ; des grottes sont aménagées. Et, pour nous renseigner sur le dispositif de bataille de l'ennemi, nous faisons des coups de mains.

Le régiment est en forme ; les effectifs sont presque au complet, grâce à un renfort de la classe 1916. C'est à cette époque que la 4ème compagnie de chaque bataillon quitte le régiment de combat pour constituer un petit dépôt divisionnaire qui s'appellera le CID. C'est le réservoir où l'on puisera, la veille des attaques, pour renforcer les effectifs, et, le lendemain, pour combler les vides.

Le 30 septembre, nous sommes au camp de Crèvecoeur où passe à tour de rôle les divisions pour y faire quelques jours d'instruction intensive. Nous y apprenons les nouvelles méthodes d'attaque avec tous les moyens dont dispose l'infanterie, nous étudions les liaisons avec l'artillerie, par la saucisse, l'avion, la TPS et la TSF.

Henri DARFEUILLE passe au 84ème Régiment d'Infanterie.




Champagne du 26 janvier 1917 au 30 octobre 1917.


Secteur de la butte de Souain.


Du 28 au 30 janvier 1917 le Régiment relève le 1er R.I. dans le secteur de Souain, sous secteur de l'Etoile. Il y restera jusqu'au 17 juillet 1917.

Le 15 février 1917 un coup de main est engagé sur la tranchée "Von Capelle", 18 prisionniers dont un Officier sont faits sans aucune perte de notre part.

D'avril à juillet les coups de main se succèdent de part et d'autres. Les 15, 16 et 17 juillet le Régiment est relevé. Pendant cette période de 6 mois le Régiment n'a eu pratiquement aucun repos, il a subi de violents bombardements et a été constamment tenu en haleine par les coups de main ennemis.

Après un repos, le Régiment relève le 78ème les 28 et 29 août dans le secteur de Capron. Il occupe les positions comprises entre le saillant 803 et la côte 193, face à la butte de Souain.

les 24 septembre et 4 octobre 1917 l'ennemi tente des coups de main qui échouent. Lors d'une attaque de notre part le 6 octobre nous trouvons les tranchées ennemies bouleversées et abandonnées. Nous rentrons dans nos lignes sans avoir subi de pertes.

Les 8 et 9 octobre 1917 le Régiment est relevé et va cantonner à Ville en Tardenois.

Pendant son séjour en Champagne les pertes furent sévères : 30 hommes tués, 1 Officier et 128 gradés et hommes de troupe blessés, 68 gradés et hommes de troupe disparus et 5 Officiers et 312 gradés et hommes de troupes évacués.



Campagne d'Italie du 12 novembre 1917 au 21 février 1919.


Le Piave.


Le 12 novembre 1917 le Régiment reçoit l'ordre de départ pour l'Italie. Mais ....

A cette époque le 84ème est à Skra di Legen en Macédoine. Après des combats violents contre les Bulgares, le Régiment est relevé et se rend dans la région de Dreveno le 9 novembre 1917.

Le 7 janvier 1918, le régiment relève le 148ème dans le secteur de Kara-Sinanci. Tout en continuant d'aménager ce secteur, il exécute de nombreuses patrouilles et reconnaissances et bientôt exécute un coup de main sur le Crochet.



Attaque du Crochet 20 et 21 avril 1918.


Le Crochet était un gros poste avancé ennemi établi sur un mamelon couronné par un plateau. Il se terminait à l'est par une croupe très allongée. A l'ouest, une dépression accentuée en angle mort le séparait des pentes sud du mamelon de Dzéovo. Ces pentes venaient aboutir au ravin du Glacis et du Scorpion. A l'est, la plaine marécageuse s'étendait depuis les abords ouest de la voie ferrée jusqu'au Vardar. Le Crochet, très bien organisé par les Bulgares, flanqué à l'est et à l'ouest par des mitrailleuses, constituait certainement le plus important des ouvrages avancés de l'ennemi. Le coup de main fut fixé au 20 avril. L'artillerie avait pour mission de faire des brèches dans les fils de fer, de détruire les emplacements de mitrailleuses connus, et d'appuyer l'attaque.


La première attaque du Crochet - 20 avril 1918.


Le 20 avril, dès 19 heures, un détachement se trouve au delà de la Slop, dans les abris des avancées des Tertres et du mamelon du Chemin de fer. A 20 h.15, les différents groupes sortent des tranchées françaises pour gagner leurs emplacements de couverture et de départ d'assaut. A cause de la lune, la visibilité est très grande. A peine les réseaux de fils de fer français sont-ils franchis que les Bulgares lancent des fusées. Le tir de barrage se déclenche aussitôt après, depuis le Vardar jusqu'au ravin des Tortues. De nombreuses mitrailleuses entrent aussi en action. Plusieurs obus ennemis tombent sur les hommes, en provoquant l'explosion des grenades qu'ils portent. Sous le feu très intense, une grande partie du groupe reflue alors vers les tranchées, en emportant les blessés. Quelques hommes se portent néanmoins en avant. Mais, à cause du retard apporté dans la marche par les tirs ennemis, il est impossible d'arriver à proximité de l'objectif, à l'heure prévue pour l'assaut. On doit donc se résoudre à regagner nos tranchées.


La deuxième attaque du Crochet - 21 avril 1918.


Il est décidé que l'attaque serait reprise le lendemain soir. L'attention de l'ennemi est distraite du Crochet par l'exécution d'une brèche devant la tranchée du Mamelon aux Buissons. Dans le courant de la journée, les groupes sont réorganisés. Celui de l'est est porté à 30 hommes. A 20 h.45, les groupes de l'ouest et du centre se portent en avant et effectuent leur marche d'approche sans incident. Malheureusement, vers 20 h.40, un obus ennemi tombe sur le ponceau, situé à l'est du mamelon du Chemin de fer, où s'est installé, quelques instants avant l'heure du départ, le groupe de l'est. L'obus le traverse et vient éclater à l'intérieur de l'abri. Sur les 30 hommes du détachement, 27 sont tués ou blessés. Du fait de cet accident, le groupe de l'est se trouve annihilé alors que les deux autres groupes sont déjà partis.

La marche d'approche des groupes de l'ouest et du centre s'est effectuée dans le plus grand calme. Le groupe de protection de l'ouest a pris ces emplacements et le groupe du lieutenant DANIEL a gagné sa position de départ d'assaut.

A 21 h.30, l'artillerie française exécute son tir sur le Crochet et le Mamelon aux Buissons. A 21 h.32, des fusées éclairantes puis une fusée rouge sont lancées par les Bulgares. Le barrage ennemi se déclenche. Les mitrailleuses de Dzéovo entrent violemment en action. L'attention de l'ennemi est heureusement fortement attirée vers le Mamelon aux Buissons. A la même heure, les sous-groupes des sergents HOUEL, SALAUM et MACAIRE, sous la conduite du lieutenant DANIEL, pénétraient dans l'ouvrage. Le caporal CLÉMENT et 6 hommes tombent sur 5 Bulgares qui refusent de se rendre. Le soldat MARTIN en tue un d'un coup de revolver. Le soldat LOURDEL en tue un autre avec une grenade. Le soldat TRIOMPHE en abat encor deux autres à coups de fusil. Le cinquième Bulgare, blessé, s'échappe, poursuivi par MARTIN. Il est repris plus loin.

Pendant ce temps, le sergent HOUEL se portait en avant avec le reste de ses hommes. Il tombe sur un guetteur bulgare qui lance une grenade. HOUEL le tue. Les Bulgares se replient en lançant des grenades et des fusées. Le sergent HOUEL les poursuit en coupant au passage des fils téléphoniques.

Le sous-groupe du sergent SALAUM avec le lieutenant DANIEL rejoint le sous-groupe HOUEL. Sur les pentes nord du Crochet, autour des abris, de nombreux cadavres bulgares jonchent le sol.

Les Bulgares résistent et ne veulent pas se rendre. Tout le groupe gagne la voie ferrée en emmenant des prisonniers. Devant la résistance acharnée que ces derniers opposent pour éviter d'être emmenés, ils sont passés par les armes. Un seul peut être transporté dans nos lignes.

Pendant tout le combat sur le Crochet, le sous-groupe TOCHE s'était porté sur son objectif : la tranchée N de la partie ouest du Crochet. Il parvient, sans être éventé, sur l'emplacement de la sentinelle. Cet emplacement est inoccupé. Il se porte alors vers le nord, mais bientôt des fusées sont lancées et les mitrailleuses ennemies ouvrent le feu. Les premiers obus commencent aussi à tomber.

Le groupe chargé d'assurer la couverture à l'ouest n'a pas eu à intervenir, aucune menace ennemie ne s'étant produite sur le flanc ouest. Le petit groupe reconstitué du lieutenant TABARY s'était approché vers l'est de la voie ferrée. Mais en raison de son faible effectif et des tirs de mitrailleuses, il ne put aller plus loin.

Vers 22 heures, une fusée verte est lancée. C'est le même signal de « Cessez le feu » pour notre artillerie. Au même moment, les Bulgares, renforcés par une fraction de soutien, qui était près de la voie ferrée, contre-attaquent et réoccupent le Crochet. Ils lancent ensuite des fusées banches et rouges, et, sous le barrage de l'artillerie ennemie, nos différents groupes du détachement d'assaut sont contraints de se terrer et de cesser leur mouvement de repli. Ils ne peuvent rentrer dans nos lignes qu'en profitant des accalmies du barrage.

Jusqu'à 2 heures du matin, des patrouilles commandées par des officiers et des aspirants explorent le terrain à l'ouest du Chemin de fer et vers le ravin du Glacis. Elles doivent ramener les blessés qui auraient pu s'y trouver.

Malgré ses pertes qui sont imputables surtout à l'accident du ponceau, à l'intervention des mitrailleuses insuffisamment neutralisées, et enfin à l'acharnement de la lutte sur le Crochet, le détachement d'assaut a fait preuve d'une grande opiniâtreté en attaquant deux jours de suite pour remplir sa mission. Cette dernière a été vaillamment et brillamment remplie.


Camp de Verria. Attaque du Dobropolie.



Le régiment reste dans le secteur du Kara-Sinanci jusqu'au début de juillet. Il est relevé sur ses emplacements par les Anglais. Le 7 juillet, il se trouve au camp de Verria, où il reprend et perfectionne son instruction.

En prévision des fêtes du 14 juillet, le 3ème bataillon, sous les ordres du commandant LUCAS, avec la musique et le drapeau, est désigné pour aller à Salonique. Le 13, le 3ème bataillon rend les honneurs au roi Alexandre de Grèce, et, le 14, jour de la fête nationale, il participe à la revue et au défilé.

Le 31 août, le régiment lève le camp pour se rendre dans le secteur du Dobropolie par Naoussa, Vertekop, Dragomanci, Dogny-Pojar.




Attaque du Dobropolie (15 septembre 1918).


Le 12 septembre, le 3ème bataillon, qui bivouaquait dans le ravin de Yelinski, monte en ligne dans le secteur de Pravi-Rid, où il relève les Serbes. Les deux autres bataillons se trouvent sur les pentes sud du Dobropolie, dans la région de Kotka. La division a reçu pour mission d'attaquer les organisations ennemies du Sokaol et du Dobropolie.

Le régiment, ayant à sa gauche le 148ème et à sa droite le 45ème régiment d'infanterie, doit s'emparer des points 6, 7, 7a, 10a.

La région Sokol – Dobropolie est à 1.800 mètres d'altitude. Elle est extrêmement rocheuse. Les Bulgares, par un travail de longue haleine, ont créé dans ce secteur des organisations défensives de premier ordre. Ces organisations suivent les crêtes et dominent nos positions situées en dessous.

Le 14 septembre, notre artillerie exécute son tir de préparation. Dans la nuit du 14 au 15, les bataillons prennent leurs emplacements de combat. L'attaque est fixée pour le 15 à 5 h.30.

L'attaque part à 5 h.30 ; le barrage de l'artillerie et des mitrailleuses ennemies se déclenche aussitôt de front et de flanc. Il est particulièrement violent face à 7a. Les mitrailleuses ennemies balaient les pentes du Pravi-Rid. Le démarrage est laborieux, en raison du feu, et surtout des difficultés du terrain (pentes supérieures à 45 %). Les unités franchissent les brèches en petites colonnes, suivant le barrage roulant le plus près possible. La première ligne est enlevée rapidement. Les points 6, 7 et 7a résistent. Les occupants lancent des grenades. Nos grenadiers les cernent, tandis que la progression continue vers 8a et 10a. La 10ème compagnie s'empare immédiatement de la partie ouest de 8a. Le bataillon LUCAS s'établit face au Nord, en liaison avec le 148ème La division est retardée dans sa progression vers 10a par les mitrailleurs allemands occupant ce point, et par P10, que l'ennemi occupait encore. Les pentes E de 8a sont très battues (il y a 5 mitrailleurs à 10a).

Un détachement de la 11ème compagnie bondit et prend 10a par l'ouest et par le nord. Les servants du mortier de 17cm sont mis hors de combat. Les occupants de 10a se rendent. Parmi eux se trouvent : le commandant du 1er bataillon du 30ème R. I. bulgare, le capitaine d'une compagnie de mitrailleuses et le lieutenant des mortiers de 17cm. L'avance du 3ème bataillon permet au 45ème R. I. de prendre P 10 vers 7 h.45.

Le 1er bataillon, qui marche en deuxième ligne et en soutien du 3ème, s'établit dans les premières positions bulgares qu'il nettoie. En dirigeant son bataillon sous un violent tir de barrage. Le bataillon CASANOVA, mis à l disposition du colonel commandant l'I. D., débouche sous un violent barrage et se porte dans les tranchées de départ du bataillon de première ligne du 45ème R. I. La compagnie de droite se porte sur l'ouvrage 9, sous un barrage lourd. Elle occupe cet ouvrage que l'ennemi canonne violemment. La compagnie de gauche se porte sur l'ouvrage 8 (Bella-Zemlia) et atteint le boyau N de cet ouvrage. La 5ème compagnie serre sur la 7ème et occupe les pentes sud de la Bella-Zemlia.

A 8 h.25, le commandant du bataillon reçoit l'ordre de se porter en avant pour se tenir prêt à se porter sur la Charnière. La 6ème compagnie se porte sur les pentes sud du Dobropolie. La 7ème compagnie se porte sur 10a, surveillant les cols ouest du Dobropolie. La 5ème compagnie rejoint la 6ème, puis la dépasse, prête à prononcer son mouvement sur la Charnière. Tous ces mouvements sont exécutés sous un feu d'artillerie souvent violent.

A 14 heures, la 5ème compagnie reçoit l'ordre d'appuyer le 45ème sur la Charnière. Elle atteint sans incident son objectif, le dépasse, et arrive sur l'emplacement d'une batterie ennemie qu'elle trouve inoccupé.

Dans cette journée du 15 septembre, les 84ème, 45ème et 148ème R. I. se sont emparés de toutes les positions ennemies du Dobropolie et du Sokol. La 17ème division coloniale, qui attaquait à droite, a, elle aussi, atteint ses objectifs.<:p>

La grande brèche faite dans le système de défenses ennemies va permettre aux Serbes de se lancer à la poursuite des Bulgares qui ne pourront plus se ressaisir. Attaqués ensuite sur les autres parties du front, ils se trouveront bientôt dans l'obligation de demander l'armistice. Ce sera alors le commencement de la débâcle pour nos ennemis. Des lueurs de paix commenceront à apparaître à l'horizon.

Pendant les combats du 15 septembre, le 84ème a fait 400 prisonniers, dont 1 officier supérieur et 15 officiers subalternes, pris deux gros mortiers de tranchées, vingt mitrailleuses, sept lance-bombes, un projecteur et un stock très important de fusils, grenades et matériel de toute nature.

Après sa dernière attaque sur le Dobropolie, le régiment est dirigé sur Serres, puis sur Drama et Gumuldjina (Bulgarie). Le 3 novembre, il quitte Gumuldjina, à destination de Dede-Agatch. Le 84ème s'embarque le 4 pour Moudros, où, le 11 novembre, il apprend, par la signature de l'armistice, la fin des hostilités.






Henri DARFEUILLE décède à l'hôpital temporaire n°12 de Salonique (Grèce) le 6 octobre 1918.



Il est cité à l'ordre du Régiment le 24 novembre 1916.

Il a assuré comme coureur la liaison malgré un très violent bombardement permettant ainsi la transmission rapide des ordres.

Bon soldat, très brave, a fait preuve en toutes circonstances du meilleur esprit et du plus entier dévouement.


Croix de Guerre étoile de bronze.

Inscrit au tableau de la médaille militaire.

Il fut blessé grièvement par éclat en s'élançant des premiers à l'assaut des tranchées bulgares, mort des suites de ses blessures il a été cité.